Invitation... amicale~ Je vous en prie ! [PV]

Je naviguais encore dans les rues, Horrorland commençait à se remplir. D'humains... hum, intéréssant. Très intéréssant. Je regardais tous les passants d'un oeil mauvais, mais lorsqu'il m'arrivait de croiser leur regard, je leur sortais un grand sourire. C'était plutôt habituel. Mais au fil du temps... tout le monde devrait savoir comment se méfier des autres. Certaines personnes me rendaient mon sourire, j'en concluais qu'ils vennaient d'arriver. D'autres baissaient la tête, timides ? Je n'en savais trop rien. Mais... il y en a d'autres qui se contentaient de me lancer un regard fugitif. Et bien, eux... soit ils savaient qui j'étais, soit ils se méfiaient. Comme tout le monde se devait de faire à Horrorland. Le ciel avait une teinte grisâtre, comme mes deux yeux. Sauf que les miens avaient une couche jaunâtre. Plutôt impressionant, surtout pour les humains venant de pénétrer dans ce monde "parallèle" au leur. Parfois, c'était amusant, on les voyait époustoufflés. Il faut avouer que ce monde n'est pas très... normal. Hum... les humains qui voudront partir d'ici, leur mission sera difficile à accomplir. Toutes les Alices étaient immortelles. Je soupirai, mais gardai mon visage neutre.
Je marchais à l'inconnu, réfléchissant au "où est-ce que je pourrais aller". Finalement, je passais devant la place de thé (traduction correcte ?), hum... je ne pouvais résister à la douce odeur qui persistait dans l'air. De plus, cet endroit ne semblait pas être complet... je dirais même qu'il était désert. Je m'avançais vers l'entrée, poussant la porte. Une clochette dont j'étais habituée prévenit les serveurs de mon arrivée. J'étais un client fidel. J'aimais beaucoup le thé. J'adore critiquer. Le goût je veux dire... enfin, dans les deux sens du terme aussi. Une serveuse s'approcha de moi, me salua de sa main légérement brûlée à cause des tasses. Je la connaissais, elle était particulièrement maladroite. Je discutai quelques fois avec elle. Elle n'était pas désagréable, et elle avait une bonne conversation à chaque fois, ce qui la rendait adorable. Je la saluai, m'inclinant légérement, levant mon chapeau. Même si ça ne se voyait pas tant que ça, j'étais un gentleman, et j'amais beaucoup m'incliner face à la gente féminine. Elle me fit un large sourire, je me remis droit et m'apprêtai à la suivre. Une table en fond de salle se présenta à moi, je m'assis, et feuilletais le menu, je l'avais lu et relu, mais je ne m'en lassai pas. La serveuse me conseilla de l'interpeller lorsque j'aurais pris commande, j'hochais rapidement la tête. Mon coude sur la table et la main de ce bras sous ma joue, je lisais. Hum... un thé au lilas me tentait bien. Quoi que... un à la violette aussi.

*Choisir deux choses est tellement difficile... quand on ne peut pas avoir les deux...*

La petite clochette sonna une deuxième fois, mais ce n'est pas pour autant que je quittai la liste de mes yeux. C'était sûrement un humain... qui allait demander sa direction... pfuufu... ce serait distrayant s'il venait me parler. Un peu de distraction ne me ferait pas de mal. Disons même que ça me ferait beaucoup de bien. Sachant que je m'ennuyais de plus en plus ici. J'étais souvent dans un petit coin de la forêt, à regarder les oiseaux voler, à faire naître des roses fânées, à boire du thé. Hum... tout ça devenait plutôt agaçant... monotone même. Je soupirai une seconde fois, à mon grand désespoir. Inconciament, mon sourire s'élargit, je ne sûs pas encore pourquoi, mais je laissai le mystère se propager. Il m'arrivait souvent ce genre de choses... sourire pour un rien.

Passant précipitamment la porte d'entrée, je remis vite fait une des poupées exposées à la vitrine en place. Le vent avait déplacé sa frange de deux centimètres vers la gauche, c'était une horreur. Je déteste quand mes poupées étaient désordonnées. Je soupira de soulagement avant de remarquer la présence de quelqu'un dans le salon de thé ( 3 heures de discussion pour trouver ce mot ). Une seule personne. C'était The Mad Hatter, le Chapelier Fou. Celui-là vient seulement quand c'est vide ... Il déteste qu'on le dérange pendant ce moment. Justement, j'adore le déranger ... Je pris ma petite Poo qui était posée sur le rebord de la fenêtre, et m'assied devant le Chapelier Fou. Posant délicatement Poo à côté de moi, je remis sa frange en place, un sourire en coin. Me tenant droite, j'appelai une serveuse par son prénom, et elle vint m'apporter mon thé ~~orange~~ vert habituel. Puis, posant mon regard sur le Chapelier Fou, je lui dis :

Bien le bonjour, cher Chapelier Fou ... Comment vas-tu ?

Que c'est changeant, de parler ainsi. Bien moins amusant que de parler comme une petite fille naïve, mais bon ... Ce buveur de thé connaissait bien ma position de 8ème Alice. Je n'ai donc pas besoin de me montrer aussi innocente qu'avec les autres, vu qu'il n'y avait personne aux alentours - hormis les serveurs. Je jeta un coup d'oeil vers ma petite poupée, qui s'ennuyait assise sur sa chaise ... C'est vrai qu'il manquait d'action aujourd'hui. Je n'ai torturé personne depuis au moins ... Je sais pas moi, peut-être 2 jours. Poo avait envie de voir du sang ... Et moi d'en boire. Une belle tasse de thé ... Un thé rouge ... Rouge sanglant. Oh. Faisons attention, quelqu'un pourrait intercepter mes pensées. Peut-être Dieu, qui sait. Hufufu. Oh ma Poo, je ne l'avais pas vue dans son état meurtrier depuis longtemps. Cela me manquait. C'était décidé, ce soir, j'allais de nouveau tuer quelqu'un ... Enfin, Poo s'en chargera pour moi. Je préfère ne pas me montrer. C'est vrai que la sensation de tuer quelqu'un de mes propres mains me manque ... Quand j'ai égorgé quelqu'un avec mes ongles ... Miam. Je posai la main sur ma tasse, et but une gorgée de thé. Une gorgée qui semblait ensanglantée ... Slurp. Posant la tasse, je posa mon regard flamboyant sur le jeune homme - même si je le trouve vieux, c'est plus correct de dire jeune ... Hihi. Je m'imaginais à étrangler ce Chapelier Fou ... Je l'imaginais sans tête ... J'imaginais voir Poo tronçonner ses membres un par un ... Le voir souffrir. Mais non, je ne pouvais pas faire cela en plein jour. C'était incorrect. Snif. C'est tellement cruel.

J'étais prêt à siroter l'un de ces deux thé, quand j'entendis des pas se rapprocher de ma table. Oh, quelle tragédie. Il est vrai que je détestais que l'on me dérange pendant cette heure là. Je ne faisais pas attention à la personne, mon visage caché derrière la grande carte. Il était difficile de croiser mon regard. Hum... j'avais envie finalement d'un thé à la violette. Je descendai le menu de mon visage, et lorsque je m'apprêtais à claquer des doigts pour appeller l'une des serveuses, je vis... la 8ème Alice devant mes yeux. Ahh... pourquoi tomber sur elle ? Il fallait avouer qu'elle adorait me déranger, Mon front se plissa, ma main gauche le massa quelques instants plus tard pour ne pas montrer mon mécontentement. Une fois tout remit en place, elle m'adressa la parole. Polie, il faut avouer qu'elle avait le don de ne plus cacher sa personnalité une fois qu'une personne la connaissait. J'esquissais un petit sourire, comme pour lui répondre. Je n'étais pas si bavard en ce jour. Pourtant, il faisait beau dehors, et tout le blablabla, à croire que son arrivée m'avait chagrinée. Elle interpella ensuite l'un des serveuses. Quoi que... elle l'avait peut-être appeller avant. Je ne fais que classer ce que j'entends et vois de façon désordonnée. Elle s'approcha de la table, je ne l'avais jamais vu. Une nouvelle ? Et bien ! De longs cheveux noirs telle une pièce sans une bougie pour l'allumer. Des yeux marrons tel les sucres... lorsque l'on les plonge dans un café. Bien que je n'étais pas très grand admirateur de cette boisson chaude. J'avais pris pour habitude, de boire seulement du thé. Quoi que de l'eau aussi... parfois. Je vis cette jeune fille au teint pâle, plus que charmante poser le thé sur notre table. Je lui demandai de m'apporter un thé à la violette, avec un sourire charmeur aux lèvres. Elle me fit un sourire timide et s'éclipsa. Je posai tout de suite après le menu sur la table, fermé et bien rangé dans l'angle de celle-ci. Je croisai ensuite mes mains, les coudes sur la table. Mes yeux reposaient enfin sur mon interlocutrice. Mon sourire s'abaissa. Hum, que dire... je me devais d'être sérieux et droit avec elle. Je lui répondis donc avec grande clairté.

- J'allais très bien, jusqu'à ce que vous arriviez.

Loin de là mon idée de l'énerver. Je me devais juste d'être franc avec elle. Je passais vite mon regard sur sa poupée. Comment s'appellait-elle déjà ? Ah oui, Poo. Elle m'avait tout l'air d'être sadique. Autant que sa créatrice. Mon sourire s'agrandit. Mauvaise blague. J'aimais bien penser des choses... idiotes. C'est ce qui me divertisait parfois. Je dis bien, parfois ! La belle servente arriva mon thé dans ses mains. Je lui refis l'un de mes sourires. Elle posa le thé sur la table, s'inclina et repartit. Quelle déception, je n'ai pas eu la chance d'entendre sa voix. Je soupirai. Mis le sucre dans le thé qu'elle venait de m'apporter, et pris en main une petite cuillère, la tournoyant à l'intérieur. Laissant le sucre fondre. Je ne dis plus rien. J'attendais. Particulièrement silencieux. Une fois le sucre fondu, je sortis la cuillère de la tasse, la posant ensuite sur la table, et je commençai à siroter mon thé. Le goût restait sur ma langue, et ma gorge était hydratée dès à présent. Après une ou deux gorgées, je reposais la tasse sur la petite assiette en porcelaine. Posant une fois de plus mon regard dans les yeux flamboyants de la 8ème Alice. Je me decidai enfin à lui readresser la parole.

- Et vous ? Comment allez-vous ? Je vois que l'un de vos passes-temps préférés est de me déranger... ai-je tort ?

Ce sale Chapelier osait me répondre que ma présence le gênait. Mais ... En y repensant ... Quelle bonne nouvelle. J'esquissai un sourire. Cela me faisait tellement plaisir de le déranger.

Oh, j'en suis honorée, mon cher.

La même serveuse vint apporter son thé. Le Chapelier Fou s'amusait même à la charmer avec un de ses sourires débiles. J'ai des serveurs - j'aurais préféré des esclaves - idiots, ma parole ! Il faudrait que je les éduque ... A ma façon. Oh oui, c'est une excellente idée que je viens d'avoir. Tiens, ce sale Chapelier n'était pas très bavard. Pas du tout. C'est pas amusant. Ca m'ennuie. Je bus une nouvelle gorgée de thé, alors que cette chose se décida à me renvoyer la question. Pas trop tôt ... Rah, ce thé avait un goût trop ... Pas assez ... Enfin bref. Il est mauvais, point. Je suis tentée de commander une tasse de sang ... Hufufu. Il faut résister ... Ha, j'en oubliais de répondre à la chose assise devant moi. Oh et puis, j'allais le faire attendre, comme lui m'a fait attendre. Je remis donc ma frange en place, et en fit de même pour la robe blanche de Poo. Cette robe blanche ... Imaginons-là recouverte de sang. Trop dur de résister ... Je veux boire du sang ... Je veux tuer ... Aaah. Il faut attendre que la nuit tombe. Bon ... Il faudrait peut-être que je réponde.

Comment vais-je ... Hm ... Aucune idée. Vous le savez, vous ?

Pause. Tant que j'y suis, je peux lui demander mon nom, aussi ? En fait, c'est fatiguant de répondre. Non. Cette discussion est fatiguante. Je préfère m'amuser avec mes poupées. Créer, habiller ... Et transformer ces poupées en de magnifiques Alice le soir tombé. Malheureusement, le manque d'inspiration m'est fatal. Mes poupées commencent à trop se ressembler. Comment en créer des différentes ? C'est la question que je me pose depuis quelques semaines déjà ... Ou moins. Je ne sais pas. Dans ce rêve, le temps n'a pas d'importance. Il peut passer aussi bien lentement que rapidement ... Normal, avec ce Lapin Blanc. Oh, j'en oubliais même de finir ma réponse ...

Vous déranger ? Oh ... Peut-être bien. Mais ce n'est sûrement pas mon passe-temps préféré ... Hihi.

Pas besoin de préciser à quoi je pense, je me trompe ? En tout cas, mes serveurs sont tellement bêtes que je suis sûre qu'ils pensent que je parle de mes poupées. Évidemment, c'est ma deuxième passion ... Quoique. Elle pourrait égaler la première. Si seulement j'avais plus d'inspiration pour en créer d'autres. Je pris à nouveau ma tasse de thé, et cette fois-ci, je la finis. Toujours aussi infecte, cette dernière gorgée. Il fallait vraiment que j'enlève ce goût dégoûtant de ma bouche. Du sang ...

Son sourire m'avait répondu bien avant qu'elle ne le fasse. C'était un rituel, la plupart des Alices adoraient m'embêter lors du thé. Ahh, ça voulait donc dire que toutes mes journées allaient mal finir si elles engager une quelquonque conversation avec moi. J'avais une légère idée des pensées de la 8ème. M'égorger. Quel dommage. Enfin, autant mieux pour moi ! C'est sûr, ce n'est pas moi qui vait me promener à côté de son salon, la nuit tombée. Héhé. Dire que la 6ème me courait après. Ahh, les douces fleurs fânées dégagent un si doux parfois. Et le coeur de cette Alice est noircis par mon poison. C'est plutôt marrant, quand on pense qu'on a été la cause du décés de l'un des Alices. Hum... ça m'amusais, même si je ne devais pas trop prendre la grosse tête. Car un jour... ma tête serait accrochée à l'un de ses murs. Je soupirai, m'imaginant la scène. Brr... mon coeur si parfait... il... serait plus là ! Qu'une tête en exposition... Pauvre de moi. Bon, il ne faut pas se morfondre mon vieux. Il faudrait déjà qu'elle me trouve pour ça ! Haha~ J'affichai un sourire ironique. J'avais le don de penser des choses impossibles. Hum... je me remis à siroter mon thé, regardant la 8ème qui été assise devant moi. Je n'aimais pas trop qu'on me regarde lorsque je pensais, ça me rendait totalement ridicule. Même si la personne n'était pas able à lire dans mes pensées. Et bien, ça l'honnorait ? J'affichai un sourire enfantin. Je sentais déjà l'ironie au ton de sa voix. Elle était très... hum, non rien. Je baillai en l'écoutant. Quel manque de politesse, mais pourtant, son "récit" ne m'ennuyait pas. Je n'avais tout simplement pas assez dormis. Quatre heures en une nuit ? Je me demane encore pourquoi je n'ai pas réussi à trouver le sommeil. Je n'étais pas triste. Les yeux flamboyants de la 8ème me quittèrent enfin pour se poser sur sa petite poupée. Je levai les yeux vers le plafond en bois, histoire d'arrêter de penser des choses négatives. Ce n'était pas mon genre. J'étais plutôt... tyrannique, arrogant sans vraiment m'en rendre compte. Charmeur et polis. Et là, je commençais à être tout le contraire. Enfin bon, je reprennais mon calme, et reposai mon regard sur la gérante du salon. Tout en frottant mes deux yeux gris et à la fois jaunâtres, je lui répondis sur un ton amical, mais quoi que... modeste ? Et à la fois poli si je m'abuse.

- J'imagine, que c'est moi qui devrait être honnoré. Ce n'est pas tous les jours que je vous croise ici... quand il n'y a pas beaucoup de clients. Et d'humains.

Mon grand sourire s'afficha une seconde fois. Je souriais tout le temps, personne ne devait s'en inquièter à force. C'est souvent quand je ne souris pas... qu'on remarque que quelque chose ne tourne pas rond dans ma tête. Les yeux plissés, je remarquais que la 8ème n'aimait pas tellement son thé. Hum... je crois avoir deviner ce qu'elle voulait. Du sang, c'était pourtant logique. Toutes les Alices aimaient cette... boisson. Mais ce n'était pas pour autant que j'allai partir en courant. Je restais là, mes fesses sur la chaises, les jambes croisées, la tasse de procelaine à la main. Elle répondit enfin à ma question. "Comment allez-vous". Elle semblait hésiter, et m'a finalement demandé son avis, par rapport à son humeur. Je fis un large sourire, tout en aspirant une gorgée du thé. C'était amusant de l'entendre dire ça. Je posai la tasse, Rajustai mon chapeau à plume, et fini par croiser les bras, mon dos sur la chaise, les yeux fermés. Quelques secondes passèrent, J'ouvris seulement mon oeil droit, et fini par lui répondre avec mon sourire... étrange. Comme si je lisai dans ses pensées.

- Je ne pourrais pas en dire plus que vous. Mais apparament, la nuit va être agitée aujourd'hui n'est-ce pas ma chère ?

Plus tard, elle répondit à ma deuxième question. Le fait qu'elle me dérange. J'aurais dût m'en douter. Ses passes-temps sont... normal pour "ce qu'elle est" ? Je me remis droit, le coude à nouveau sur la table, ma main sur ma joue. Je repris la petite cuillère, la plongea dans la tasse. Et ne fis rien d'autre où bout d'un petit moment. Les yeux rivés sur la tasse, aucun sourire au lèvre. Puis, après une minute ou deux de silence, je repris mon sourire lorsque je croisai le regard de la 8ème. Je me redressais, et continuai mon ancienne phrase.

-Imaginons... que le thé soit votre victime. Et que vous êtes la cuillère... je commençai à faire tourner la cuillère. Vous tournez, encore, et encore autour de celle-ci. Un tourbillon se forma. Et au bout d'un moment... c'est fini pour elle... je lâchai soudainement la cuillère, le thé éclaboussa la table en bois. Héhé~, vous me comprennez ? Appâter, être une toute autre personne... c'est comme ça que vous prossédez n'est-ce pas ? Et au moment voulu... vous attaquez.

Ce cher HorrorLander essayait de passer ... Poli ? Après avoir dit que je le dérangeais, il disait maintenant que c'est lui qui devrait être honoré. Cet énergumène était tellement étrange. Et solitaire aussi. Je me leva de ma chaise pour aller reposer ma tasse de thé sur le comptoir, juste pour faire passer le temps. Après être revenue à la table, je m'affalai sur celle-ci, la tête dans les bras, soupirant. Pas très élégant, pour une Alice, en effet. Je me redressa donc sur ma chaise, la mine ennuyée.

Ce salon de thé est si ennuyant. Si calme.

Oui, bon. Je m'imaginais un combat ensanglanté dans ce salon de thé. Disons que ... Si la salle était remplie. Le soir était tombé. Mes poupées, qui entourent toutes ces choses ... Et qui se transforment en des poupées machiavéliques, leur tronçonneuse à la main. Ca serait bien, n'est-ce pas ? Dommage que faire ça serait me démasquer moi-même. Et puis, même si les morts perdraient leur mémoire ... Je suis sûre que quelqu'un trouvera le moyen de s'échapper. Comment ça, moi, peureuse ? Aucunement. Je suis seulement prudente. J'appliquerais ce plan après avoir réfléchi et trouvé une ruse. Hihihi ... La chose assise devant moi interrompit mes pensées meurtrières en me répondant - toujours en retard.

Qu'insinues-tu par la, petite chose ?

En fait, cette petite chose en question doit faire plus d'une tête que moi. Mais ce n'était qu'un détail. Que voulais-t-il, ce Chapelier ? Me faire démasquer ? Ca ne risque pas. Il n'y arrivera pas. Heureusement que les serveurs n'écoutent pas la conversation. Croisant mon ~~renard~~regard, il se mit sourire. Un de ses sourires qui me disaient rien de bon. Commençant à parler, il faisait tourner sa cuillère autour de sa tasse. Je suis une cuillère. Ma victime est le thé. Bon, rentrons dans son jeu, tant qu'on y est. Ce sale spécimen faisait tourner la cuillère de plus en plus vite. Puis il la lâcha. Je ne cilla même pas. C'est bête, la table était toute éclaboussée maintenant ... Et une goutte avait osé atteindre Poo. Sa belle robe blanche. Je souris en voyant la table toute éclaboussée. Ca me fait penser à du sang. Par contre, sur la robe de Poo ... C'était hors de question. Sans un mot, je la pris, quitta la table à nouveau, et passa une porte qui menait vers une petite chambre où j'entreposais mes poupées. Je n'y habitais évidemment pas, mais c'est au cas où. Changeant rapidement la robe de Poo, je revins à la table, et remis Poo à sa place. Entre-temps, une serveuse - toujours la même, apparemment - était venue nettoyer la table. Elle nettoyait toujours, d'ailleurs. Je fixa le Chapelier fou, un poil énervée.

Tu ... As osé tâcher Poo. Tu ... Vas le payer.

Comme d'habitude, j'étais obligé de faire une gaffe. L'un de mes pires défauts était que j'étais maladroit. Je détestai ce défaut. Il était si inutile, et ne savait qu'agraver ma réputation. Bon, revenons-en à la gaffe. J'avais incociamment tâché la petite robe de sa poupée. Poo. Quelle malheur. Oulalala. Elle avait trente millions de robes pour sa poupée. Et puis, on laver ces tâches, ce n'est que du thé. Si je devais jeter tous les vêtements qui furent tâchés, j'en aurais déjà plus dans mon armoire. Je soupirai, la 8ème Alice quitta la table, je sens que ça allait barder pour moi. Je croisais mes bras. regardant dans quel état j'étais pendant qu'elle n'était pas là. Profiter de la solitude. Génial. J'enlevai la poussière, et analysai les quelques tâches violettes. Boah, j'allais pas en faire en drame, en rentrant, j'allais tout simplement laver tout ça. Tout en me dépoussièrant, je me demandai si elle allait le prendre mal. Question idiote, bien sûr qu'elle allait mal le prendre ! Elle adorait ses poupées. Leur apparence était ce qui l'importait le plus. Aie. J'allais le payer cher. Non, pas dans ce sens. Je veux dire, mon porte-feuille allait prendre un sacré coup. Elle faisait elle-même les vêtements de ses poupées. Et le tissu n'était pas donné à Horrorland. Bon, je n'étais pas pauvre, mais pas tellement riche non plus. Je soupirai. Je massai une nouvelle fois mon front, pour éviter que l'on voye mon regard inquiet et à la fois tristounet. Snif... mon beau porte-feuille... !
Au moins, il y avait un réconfort, je vis la servante super-timide s'approcher de ma table avec un chiffon. Super ! La compagnie d'une aussi jolie fille n'était pas désagréable, et... ça me détendait haha ! Il en fallait peu pour me détendre, c'est vrai. Mais les femmes, tout homme gentleman, comme moi, vous dira que les femmes sont l'un des meilleurs cadeaux venant du ciel, et ce sont souvent elles qui nous apporte réconfort, à nous les hommes... fufufu, si vous voyez ce que je veux dire~. Elle me jeta quelques regards timides, et me souria. Je lui rendis ce magnifique sourire. Elle se pencha un peu plus vers la table, ce qui nous rapprocha. Cinquantes centimètres environs. J'étais plutôt bien placé~. Non, il ne faut pas profiter de la pureté des femmes idiot ! Je me lancai une claque intérieurement. Mais pourtant, j'osai lui adresser la parole toujours avec un sourire charmeur sur mes lèvres fines et blanches.

- Bonjour charmante demoiselle... je vous regarde depuis un bon moment, je serais le plus heureux des hommes si vous me disiez comment peut s'appeller une telle rose ?

- Je... euh, c'est-à-dire que... je m'appelle...

Et là, j'entendis des pas se rapprocher de nous, ce qui imposa à la jeune fille de reprendre sa tâche. Je levai la tête, et vis la 8ème. Rahhh ! Elle n'arrivait jamais au bon moment elle ! J'allais enfin apprendre le prénom de cette magnifique serveuse, et elle gâcha tout rien qu'en claquant ses bottines sur le parquet. Euh... attendez... ce son grincait à mes oreilles... ses pieds claquaient VRAIMENT fort... Ohoh... Je gardai mon calme lorsqu'elle reprit sa place initiale. Elle reposa sa poupée au même endroit. La serveuse baissait à présent les yeux. Au nonnnn ! Je soupirai à nouveau, ma douce, pourquoi ne plus me regarder ? Snif. J'étais brisé (peine de coeur... qui se reproduit bien souvent xD). Voyant qu'il y avait la serveuse, la 8ème se retint. Mais elle me dit quand même que j'allais payer, d'un regard... effrayant. Je jouais avec mon chapeau, et fini par lui demander avec un air un peu gêné.

- Ok, ok, j'ai compris. Combien coûte le tissu de sa robe ? J'te file l'argent et on est quitte.

( Puis-je te tuer, mon cher ? 8D )

Non mais franchement, il faudrait qu'il arrête de draguer mes serveuses, celui-là. Et puis elle se laissait faire, en plus. Et celui-là pensait vraiment que je parlais ... D'argent ? Quoique ... C'est une bonne idée quand même. Mwahaha. De l'argent ... Puis la torture. J'affichais un grand sourire, en regardant ma serveuse.

- C'est bon, Élie ... T'étais pas obligée de nettoyer. cette chose aurait dû le faire elle-même. Et puis ... Te fais pas avoir par ce dragueur à la noix.
- Mais ... Je ... Euh ... Oui. D'accord.

Elle jeta un dernier coup d'œil vers ce sale énergumène en s'inclinant, avant de rejoindre les autres serveuses. Cette fille me donnait envie de vomir parfois. Sa façon d'être aussi ... Bafouillante. Timide. Coincée. Mais faut dire qu'elle attire les clients, et comme ça, je gagne du pognon. Hufufu. Quel bonheur, tout cet argent tout à moi. Mais les deux choses passant avant, c'est évidemment le sang/les cadavres, et mes poupées, évidemment. Bon. Maintenant que Élisabeth était partie, je pouvais prendre la parole.

Hihi. Je veux bien 100

Jsaispasquoi ... Mais non en fait, ça sera pas assez. On sera pas quitte. C'est bête, hein ... ? :)

Comment ça, je fais peur, moi ? Mais non voyons, je ne suis qu'une petite fille innocente. Enfin ... Oui, c'est ça. Je n'ai jamais fais de mal à qui que ce soit, voyons. Je suis un ange ... Un ange qui va torturer ce truc jusqu'à qu'il devienne ... Entièrement poupée. Oh quelle bonne idée ... Une poupée faite en peau de Chapelier. C'est une merveilleuse idée, que je viens d'avoir là ...

Elle semblait beaucoup... m'en vouloir ? Je ne comprennais toujours pas pourquoi, après tout, ce n'était qu'une robe. Il n'y avait pas de quoi en faire tout un plat. Je renouais ma queue de cheval, de façon à ce que le noeud soit parfait. Ce tissu mauve... il est vrai que j'adorais cette couleur. Le violet, le mauve. Peut-être que mon goût pour le lilas et la violette venait du fait que j'aimais la couleur ? Je n'en avais pas la moindre idée. Et puis... j'avais le don de me tracasser l'esprit pour un rien. Je frottai en suite mes yeux, guettant d'une oreille attentive la réponse que la jeune Alice allait formuler. Je n'avais pas peur de sa réponse. Elle aimait bien l'argent... mais j'avais bien peur que ceci ne lui suffise pas. Elle allait me tuer. Enfin... non, impossible de me tuer voyons ! Enfin... ouais, impossible ! Fufufu~ J'affichais un mini-sourire, de quoi réveiller les mauvaises idées. L'ambiance était particulièrement calme, tout ce que j'entendais, c'était l'éponge se frotter contre la table de bois. Pas très intéréssant. Je levai les yeux vers la 8ème, et vis un vague sourire sur ses lèvres... hum, pas très rassurant. Je soufflai un grand coup, m'attendant au pire. J'étais sûre qu'elle allait me menacer. Je ne sais pas pourquoi... mais ceci ne me suprendrait pas. J'entendis alors la voix sortir de sa bouche, un grand sourire narquois. Elle disait à sa servante qu'elle n'avait pas besoin de nettoyer. Rah, pourquoi les femmes sont-elles de vrais diablesses quand elles décident de s'y mettre ? Je me grattai à présent la nuque, en entendant que je devrais moi-même nettoyer ce que j'avais fait. Ce qui m'avait donné un air stupéfait. Mais il ne se voyait pas tant que ça, vu que je continuai de sourire. Elle n'avait pas honte de ce qu'elle disait, et c'était l'une des choses que je détestai chez elle. Du moins, presques toutes les Alices sont comme ça. Boah, je n'aurais peut-être pas dû mettre «presque». La serveuse répliqua en bafouillant. Elle finit par partir. Ahhh, cette Alice avait le don de m'exaspérer. En fait, toutes les Alices me cherchaient des noises. Presque un souffre-douleur. Je ne méritai pas autant. Je n'étais qu'un simple chapelier... romantique, passionné, gentleman, charmeur, classe, cool, charmeur. BREF J'avais toutes les qualités requises pour plaire à tout le monde ! (Huhu, j'aime bien son côté macho...) Je soufflai à nouveau un grand coup et fini par lui répondre un pouce sous l'une de mes dents parfaitement blanche.

- Ne ditons pas souvent... que le client est toujours privilégié ? Vous venez de donner un mauvais exemple ma chère.

J'avais dis cette phrase sur un ton sarcastique. Je dois avouer, que j'adorais avoir raison. Et détester me prendre des vents, ce qui arrivait bien souvent. Je restai à présent silencieux. J'avais dis tout ce que j'avais à dire. Et je regrettai pas. J'aimais bien parler aussi directement aux Alices qu'elles-mêmes le font pour moi. Pourquoi se retenir ? Je ne suis pas soumis tout de même. (Enfin... u_u'). Elle ne m'avait toujours pas répondu si ça lui suffisait, de l'argent... bien sûr ! J'en doutai fort. Et j'avais bien raison, 100 pièces ? À peine ? Et bien... ça m'aurait étonné. Mais elle ajouta qu'on ne serait pas quitte, ce qui m'attrista. Je me demandai ce qu'elle voulait dire par là ? Qu'elle allait me tuer ? Arf. J'me casserai avant la nuit tombée haha~! Je souriais à moi-même, mais repris vite le contrôle de moi-même. Reprenant un visage sérieux, mes mains croisées sur la table, mon menton dessus, j'osai enfin lui demander ce qu'elle entendait par là. Regardant s'il n'y avait pas d'humains ou de serveuses dans les parages.

- Je vous ai déjà connue d'humeur négociable. Vous voulez me tuer ? Quel dommage, se serait une perte de temps pour nous deux. Vous ne voulez pas que je vous rende un service plutôt ?

Le client, toujours privilégié ? Je n'avais jamais entendu cela auparavant. Chez moi, c'est toujours moi qui est privilégiée, voyons. Comme si ce Chapelier allait être privilégié, tiens !

Nous sommes dans un cauchemar, Détenu par les 6 Alice. Les seules personnes privilégiées ici, ce sont elles ...

Toujours aussi souriante, je fixais cet énergumène qui avait osé tâché la robe de Poo. Le tuer ? Pourquoi pas ... Non, ça serait trop facile ... Juste le torturer. Quoique ... Le torturer, puis le tuer ? C'est une bonne idée également. Il voulait me rendre un service ... Avait-il peur de mourir ? Huhu. Avoir peur de la mort est la chose la plus futile qu'il existe dans cet ... endroit. Je détourna mon regard vers Poo. Cette magnifique poupée à qui j'avais trouvé un magnifique nom ... Oh, Poo, Tu ne méritais pas le fait d'avoir été tâchée par cette chose assise devant nous, hein ? Penses-tu, Trouverais-tu un service qui nous " remboursera " entièrement cette robe, ou préfères-tu sa mort ? Que me réponds-tu ? Tu veux les deux ... Hélas, il faut choisir une seule des solutions ! Oh ... Mais, voyons, je suis une Alice. Je fais ce que je veux. Je peux donc très bien choisir les deux.

Un service ? Quoi donc ...

Faisant mine de réfléchir, je fixais maintenant un coin du mur. C'est vrai, ça, quel genre de service pourrait-il me rendre ? Après tout, je n'ai besoin de rien. Enfin, je crois n'avoir besoin de rien. L'inspiration ne me vient pas. Je ne vois vraiment pas ce qu'il pourrait faire pour moi, ce truc ...

Et bien, l'idée que je sois privilégié n'a pas semblé lui faire changer d'avis. Je ne dis rien, je me contentais de sourire. Pas d'humeur amicale aujourd'hui. Oula, ça sent le roussi pour moi. Mais bon, je ne m'en inquiètais pas trop. J'osai la regarder, mes doigts croisés, mes coudes sur la table. Mon chapeau légérement balancé en arrière, je le remis rapidement en place. Elle m'adressa un regard meurtrier, du moins... d'après moi hein. Peut-être qu'elle le prennait autrement. Et elle ajouta que les seules qui étaient privilégiées ici, c'était elle et ses amies. Du moins amies... certes ! Je bus ce qui restait dans la tasse. C'est-à-dire, pas grand chose. Un fond, je pense ? Je me sentai idiot de boire si peu. Et j'avais de quoi. Je remis mes doigts à leur place initiale. Je restai silencieux. Je n'avais rien à lui dire à présent, enfin si. Mais bon... lorsqu'une serveuse repassa près de notre table, je lui demandai de me rapporter une seconde tasse. Elle prit celle-ci, et s'en alla avec. Commencant à m'ennuyer, je changeai de position. Ma main sur ma joue, le corps légérement penché. Je me mis à lui sourire, pour finir par lui répondre d'un ton calme et admirateur.

- Oh... un point pour vous ma chère.

Je me tus. Elle semblait à présent réfléchir à la question que je lui avais poser. Celle du service. En effet, je préférerai lui rendre un service. J'en avais marre de rien faire de mes journées. C'était monotone en ce moment. Je soupirai. Elle pensa à voix haute. Ce qui ne me tranquillisa pas pour autant. J'attendai patiamment, un sourire aux lèvres. La serveuse revint enfin avec mon thé. Il était temps ! Elle posa le thé sur la table, je la remerciai d'un hochement de tête. Elle s'inclina alors, et repartit dans son service. Quelle chance, elle n'avait rien à voir dans cette affaire. Je dis alors à la 8ème Alice, comme si je m'ennuyai réelement avec elle. Ce qui n'était pas totalement faux, ni totalement vrai.

- C'est monotonne en ce moment. Vous rendre un service pourrait... me rendre un peu plus actif. Et de plus, si ça vous arrange.

[manque d'insapiration O_O']

Tandis qu'une serveuse venait resservir ce cher Mad Hatter, je réfléchissais toujours ... Un service ... Mais quoi donc, comme service. Je fixais la tasse de thé que la serveuse avait déposé quelques secondes auparavant. Et s'il s'occupait de mes poupées ? Non ... Je ne lui fais pas confiance pour cela ... Haha ! Et si ce chapelier fou travaillait ici ?! Hm ... Ca serait drôle, de le voir au service de tous ses humains qu'il déteste tant. Oh, quelle bonne idée ! Mais ... Ce n'est pas assez. Ce service ne rembourserait pas la tâche sur la robe de Poo ... En plus, il pourrait passer son temps à draguer Élie. Quoique ... En y pensant, je me rappelle qu'elle m'avait demandé deux semaines de congé ... Oui, c'est bien ça ! A partir de quand déjà ? Hm ... Il me semble qu'elle partira la semaine prochaine. Je me demande pourquoi elle m'a demandé ces deux semaines de congé ... Je crois bien qu'elle me l'avait dit. Mais bon. Quelle bonne idée j'ai eu, d'accepter ce congé ! Un sourire aux lèvres, je répondis alors :

Mon cher Chapelier ... Que dirais-tu de travailler ici pendant deux semaines ? Sans être payé, évidemment. J'ai accepté un congé de deux semaines pour Élie, à partir de la semaine prochaine ... C'est une bonne occupation, pour vous qui souhaitez être actif, non ?

Même si c'est fomulé comme une question, je crois bien qu'il n'a pas le choix ... A moins qu'il veuille mourir. Bon, au pire, je pourrais toujours le torturer les deux semaines passées. N'empêche que, le supporter deux semaines, ça va être dur ... Mais assez amusant ! Lui qui aime la tranquillité, il va devoir servir les pauvres Dreamers ... Hufufu.

Mais je crains que cela ne remboursera pas la totalité de la robe de Poo ... Enfin. C'est déjà un début.